Le Québec c'est nous aussi

Lettre ouverte: Migrants: un changement de paradigme s’impose

Lettre ouverte: Migrants: un changement de paradigme s’impose

L’Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 18 décembre Journée internationale des migrants pour commémorer l’adoption, en 1990, de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les migrants et des membres de leur famille, que le Canada tarde toujours à ratifier. Trente ans plus tard, des centaines de milliers de personnes migrantes vivent sous un statut légal précaire au Québec et au Canada, avec l’exercice de leurs droits plus que fragilisé. Nous sommes passés d’un système migratoire priorisant l’accès à la citoyenneté à un système fondé idéologiquement sur la flexibilité et la mobilité.


Dans le paradigme de la mobilité émergent, on retrouve, aux côtés des acteurs plus traditionnels que sont les États, les organisations intergouvernementales et des associations d’entreprises axées sur les stratégies commerciales et qui utilisent la mobilité des étrangers pour restructurer l’offre de travail plutôt que pour répondre à une demande existante. En somme, une mutation vers un régime migratoire néolibéral qui a dans trop de cas pour effet de faciliter la précarisation, l’exploitation des migrantes et migrants temporaires, tout en induisant des formes de sous-citoyenneté.


Cette transition est confirmée par la croissance de la population sous statut légal précaire. Depuis 2008, le nombre de permis temporaires délivrés annuellement au Canada dépasse celui des admissions sous statut permanent. En 2019, 566 050 permis de travail ont été octroyés, tandis que 341 175 personnes se sont vu reconnaître le statut de résident permanent. En particulier, les programmes temporaires de travail, favorisant la précarité, sont basés presque uniquement sur les besoins immédiats de certains employeurs, parfois simplement parce que le processus d’immigration permanente est trop long, et ce, sans égard aux réalités des personnes migrantes et aux aspirations collectives à long terme de la société.


Le pouvoir délégué à tort aux employeurs et aux agents privés au sein de ce régime migratoire, particulièrement en matière de délivrance de permis de travail et de certification d’expériences de travail pour le statut permanent, facilite l’abus. Surtout, l’imposition de permis de travail liés à un seul employeur ou à un groupe d’employeurs spécifiques nie la liberté de changer d’employeur. La capacité générale des travailleuses et des travailleurs d’exercer leurs droits se trouve ainsi compromise. Ces politiques restrictives consolident le racisme et la discrimination systémiques, faisant écho au système de domination Nord-Sud. Plus précisément, avec une admissibilité aux prestations et aux services publics variable selon le statut d’immigration et le programme d’admission, ces mesures ont des effets négatifs disproportionnés sur les migrantes et les migrants de certaines origines, tout en favorisant au contraire l’intégration sociale de groupes privilégiés, notamment par des programmes restreints à certains pays.

 

Au Québec, les réformes récentes du système d’immigration suscitent d’importantes inquiétudes. L’exclusion des personnes dites peu qualifiées du Programme de l’expérience québécoise ne fera que maintenir dans la précarité des travailleurs essentiels. Aussi, le niveau de français requis par le programme est difficile à atteindre pour les personnes migrantes, vu leurs longues heures de travail. Il faut leur permettre de suivre les cours de français pendant leurs heures de travail, sans perte de rémunération.


De plus, le nouveau système de gestion des demandes pour les travailleurs qualifiés, Arrima, traduit une grande indifférence à l’égard des discriminations à l’embauche. On mise sur un modèle de sélection qui repose presque exclusivement sur les intérêts d’acteurs patronaux, alors que l’enjeu exige des politiques publiques visant à corriger des déséquilibres populationnels et des iniquités démontrées, notamment en matière de conditions de travail.


Finalement, le traitement des familles migrantes — à titre d’exemple, 182 enfants séparés de leurs parents l’an dernier — et la réduction du nombre de personnes réfugiées accueillies par le Québec témoignent également du peu de considération porté à ces personnes. Tous ces facteurs d’ordre systémique contribuent à la marginalisation des personnes migrantes, alors que les gouvernements devraient au contraire s’assurer de leur pleine intégration sociale et professionnelle.


Il est urgent de repenser notre régime migratoire dans une perspective citoyenne, juste et équitable, compatible avec l’esprit des chartes québécoise et canadienne. Il faut mettre fin à toutes les discriminations au chapitre de l’admission, des conditions de séjour et de la reconnaissance du statut de citoyen. Il faut faciliter l’accès à un permis de travail ouvert et à tous les services publics, y compris les services de santé et les prestations sociales. Ceux-ci doivent être effectifs dès l’arrivée, sans égard au statut d’immigration ou au programme d’admission. Mais encore faut-il garantir promptement et de façon universelle la régularisation et la consolidation du statut des personnes migrantes en situation irrégulière ou temporaire, déjà présentes au pays. La pandémie nous a confirmé l’apport essentiel de ces personnes au sein de notre société.


Messieurs les Premiers Ministres, nous vous enjoignons d’intégrer la dignité et la pleine citoyenneté au cœur de nos systèmes d’immigration et sociaux. Permettez-nous, en tant qu’associations de personnes migrantes et organisations solidaires du Québec, de souligner avec espoir et détermination la Journée internationale des migrants.


Signataires :

 

Mouloud Idir, Centre justice foi

 

Eugénie Depatie-Pelletier, Association de défense des droits du personnel domestique de maison et de ferme

 

Thibault Camara, Le Québec c’est nous aussi

 

Cheolki Yoon, Centre des travailleurs et travailleuses immigrants

 

Appuyé par :

 

Dolores Chew, Centre communautaire des femmes sud-asiatiques

 

Rushdia Mehreen, India Civil Watch-Montréal

 

Jacques Létourneau, Confédération des syndicats nationaux (CSN)

 

Marc-Édouard Joubert, Conseil régional FTQ Montréal métropolitain

 

Dominique Daigneault, Conseil central du Montréal métropolitain-CSN

 

France-Isabelle Langlois, Amnistie internationale Canada francophone

 

Sébastien Paquette, Conseil québécois des syndicats universitaires (CQSU-AFPC-Québec)

 

Martin Richard, Mouvement action-chômage de Montréal

Communiqué de presse: Régularisation des personnes immigrantes à statut précaire : Fin de non-recevoir de Nadine Girault, malgré l’ouverture de François Legault

Communiqué de presse: Régularisation des personnes immigrantes à statut précaire : Fin de non-recevoir de Nadine Girault, malgré l’ouverture de François Legault

Montréal, le 21 novembre 2020– La confusion règne à Québec pendant que la Coalition pour la régularisation des statuts (la Coalition) tient un rassemblement à Montréal aujourd’hui, pour revendiquer l’éligibilité de l’ensemble des travailleuses et travailleurs essentiels au programme de régularisation des statuts d’immigration annoncé il y a déjà plusieurs mois. Ils sont appuyés de Louise Arbour, Françoise David, Christian Yaccarini et Rachida Azdouz, qui ont fait le déplacement aujourd’hui pour la cause. 

 

Le programme fait l’objet de longues discussions entre Québec et Ottawa depuis l’été dernier, toujours derrière des portes closes. Aujourd’hui, les personnes qui travaillent dans les services essentiels et dont le statut migratoire est précaire ne savent toujours pas à quoi s’en tenir. Or, ces personnes continuent de travailler pendant la pandémie, souvent sans protection adéquate, puisque leur précarité les rend vulnérables à l’exploitation par des entreprises et des agences de placement peu scrupuleuses. 

 

Depuis le printemps, la Coalition plaide la cause d’un programme élargi à tous ces travailleurs puisqu’ils ont risqué leur vie et permis au personnel soignant de travailler auprès des personnes vulnérables et malades. Pensons notamment aux services de garde, de nettoyage, de sécurité, aux épiceries, à l’industrie agroalimentaire, etc. 

 

Après avoir défini les services essentiels de manière à inclure un large éventail d’activités indispensables à la bonne marche du Québec, le gouvernement québécois avait d’abord fermé la porte à une régularisation des « anges gardiens » en mai dernier, avant d’annoncer son intention de réserver au personnel soignant l’accès au programme fédéral créé à la mi-août. Puis, le 10 novembre dernier, après une conversation avec l’ex-députée solidaire Françoise David, François Legault a indiqué son ouverture à élargir le programme. 

 

Suite à l’échange survenu entre madame David et monsieur Legault, les porte-paroles de la Coalition, Marjorie Villefranche et Stephan Reichhold, ont enfin obtenu une rencontre il y a quelques jours avec la ministre Nadine Girault. À leur surprise, la ministre a contredit son premier ministre car elle a affirmé qu’un élargissement du programme était impossible « à ce stade ». 

 

Pour Stephan Reichhold, co-porte-parole de la Coalition et directeur général de la TCRI, une table de concertation regroupant une centaine d’organismes au service des personnesréfugiées, immigrantes et sans statut depuis plus de 40 ans, cette réponse est incompréhensible. « Le premier ministre Legault et le ministre de l’immigration fédéral Mendicino ont exprimé leur ouverture à rediscuter l’admissibilité au programme. Si le gouvernement lui-même a défini le service qu’effectuent ces personnes comme essentiel, elles méritent la régularisation de leur statut au même titre que celles et ceux qui étaient en contact direct avec les personnes atteintes de la COVID-19. Cette rencontre a été très décevante. »

 

Marjorie Villefranche, Directrice de la Maison d’Haïti et co-porte-parole de la Coalition, s’est dit elle aussi « très déçue du manque d’ouverture de la ministre Girault à l’égard de ces travailleuses et travailleurs précaires, dont un grand nombre sont des demandeurs d’asile en provenance d’Haïti. Ces personnes méritent le respect et la reconnaissance de la société québécoise pour leur contribution essentielle. » 

 

« Régulariser la situation des migrants est le recours logique auquel ont fréquemment recours les pays qui valorisent l’état de droit et le contrôle des abus que génère l’économie informelle », rappelle d’ailleurs Louise Arbour, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies pour les migrations (2017-2018). 

 

Par ailleurs, la Coalition demande que le programme déjà annoncé soit mis en œuvre rapidement pour les personnes respectant les conditions actuelles d’admissibilité. Parmi celles-ci, certaines sont à risque d’être renvoyées du pays si elles n’obtiennent pas un statut permanent sous peu. Les renvois et les procédures d’asile des personnes admissibles au programme devraient également être suspendus pendant le traitement de leur demande. La ministre n’a toutefois pas été en mesure de leur annoncer une date exacte pour la mise en œuvre du programme. 

 

La Coalition réitère qu’elle est prête à continuer à discuter et à travailler de concert avec le gouvernement afin de mettre en place un programme de régularisation qui soit juste, équitable et qui saura répondre aux besoins du Québec. 

 

La Coalition pour la régularisation des statuts regroupe les organismes suivants: 

· Amnistie internationale Canada francophone 

· Association québécoise des avocats et avocates en droit de l’immigration (AQAADI) 

· Bureau de la communauté haïtienne de Montréal (BCHM) 

· Centre N-A Rive 

· Comité d’action des personnes sans statuts (CAPSS) 

· Concertation haïtienne pour les migrant.e.s (CHPM) 

· Confédération des syndicats nationaux (CSN) 

· Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN) 

· Debout pour la Dignité 

· La Maison D’Haïti 

· Le Québec c’est nous aussi

· Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) 

· Vivre ensemble/Centre justice et foi

 

Renseignements : 

Stephan Reichhold (TCRI), 514-791-2455, reichhold@tcri.qc.ca 

Marjorie Villefranche (Maison d’Haïti), 514-754-6734, dg@mhaiti.org 

Claire Launay (Le Québec, c’est nous aussi), 438-825-2210, clairelaunay.nt@gmail.com 

Guillaume Cliche-Rivard (Association Québécoise des Avocates et Avocats en droit de l’immigration), 514-531-5127, g.cliche.rivard@cravocats.ca

 

Communiqué de presse: Journée d’actions pour la réunification familiale – Grands rassemblements samedi à travers le Canada

Communiqué de presse: Journée d’actions pour la réunification familiale – Grands rassemblements samedi à travers le Canada

Montréal, le 19 septembre 2020. – Le groupe « Spousal Sponsorship Advocates » organise une Journée d’actions, dont cinq grands rassemblements à Halifax, Montréal, Ottawa, Toronto et Edmonton, pour dénoncer les délais de traitement des demandes d’immigration émises dans le cadre du programme de parrainage familial et pour revendiquer la mise en place de solutions pour accélérer la réunification des familles.

 

Le problème

Selon ce groupe, le traitement des demandes de parrainage familial accusait d’importants retards avant la crise de la COVID-19, tant au niveau fédéral qu’au niveau provincial. Depuis la pandémie, la situation se serait grandement détériorée. Des milliers de familles et de couples seraient ainsi séparés de leurs être chers pendant des mois, voire des années. Ces périodes de séparation prolongées auraient un impact néfaste significatif sur la santé mentale des parrains et des parrainés et sur le développement des enfants issus de ces unions.

 

Au Québec, le processus de parrainage familial comporte une étape supplémentaire. Les familles et les couples doivent transmettre une demande de certificat de sélection du Québec (CSQ) au niveau provincial. Selon la déclaration des services à la clientèle du Ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI), ce processus était habituellement complété dans un délai de vingt-cinq jours. Cependant, tel qu’indiqué sur le site web du Ministère, les délais de traitement excèderaient maintenant sept mois.

 

Les demandes

Au niveau fédéral, le groupe demande que des visas de résidence temporaire, communément appelés visas de tourisme, soient accordés aux parrainés afin qu’ils puissent être réunis avec leurs familles au Canada pendant le traitement de leur demande de résidence permanente. Actuellement, les parrainés se verraient systématiquement refuser leurs demandes de visas de résidence temporaire.

Pour justifier ces refus, Immigration Canada invoquerait couramment l’article 179(b), qui stipule que l’agent ne serait pas convaincu que les demandeurs retourneraient dans leur pays d’origine au terme de la période de validité du visa temporaire.

 

Or, ceci compromettrait gravement leurs demandes de résidence permanente en cours. Ainsi, il est très peu probable que les parrainés négligent de respecter les termes de leur visa de résidence temporaire. Le groupe demande aussi au Gouvernement du Québec que soient rétablis les délais de traitement de vingt-cinq jours pour les demandes de CSQ de regroupement familial, conformément aux engagements de la Déclaration des services à la clientèle du Ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration.

 

 

Le rassemblement à Montréal 

Lieu de rassemblement : 1010 Saint-Antoine Ouest

Début du rassemblement :13 h

Prises de parole : 13 h 30

Porte-paroles : Misha Pelletier et Charles Séguin (Spousal Sponsorship Applicants) Claire Launay (Le Québec c’est nous aussi) Alexandre Boulerice (Nouveau Parti Démocratique) Andrés Fontecilla (Québec Solidaire) Christine Normandin (Bloc Québécois) Gaétan Barrette (Parti Libéral du Québec)

Page de l’événement : https://www.facebook.com/events/312924976486625/

 

Le rassemblement à Halifax

Lieu de rassemblement : 1741 Brunswick Street

Début du rassemblement :13 h

Page de l’événement : https://www.facebook.com/events/652274865422404/

 

Le rassemblement à Ottawa

Lieu de rassemblement : Colline du Parlement

Début du rassemblement :13 h

Page de l’événement : https://www.facebook.com/events/3221605597923813/

 

Le rassemblement à Toronto

Lieu de rassemblement : Nathan Phillips Square

Début du rassemblement :13 h

Page de l’événement : https://www.facebook.com/events/601091694108161/

 

Le rassemblement à Edmonton

Lieu de rassemblement : Canada Place – Immigration Canada

Début du rassemblement :13 h

Page de l’événement : https://www.facebook.com/events/615200099435518/

 

Citations

« À court terme, il faut assouplir ou éliminer l’application de la clause 179(b) afin que nos familles puissent obtenir des visas de tourisme. Les visas de tourisme refusés systématiquement pour nos familles, c’est assez! Il faut aussi transférer les dossiers de parrainage qui sont traitées par des bureaux de visa fermés, ou qui opèrent à capacité réduite, dans des bureaux qui ont la capacité de les traiter dans un délai raisonnable. À long terme, une refonte complète et une modernisation du processus de parrainage familial s’impose. Nous sommes en 2020, c’est ridicule que nos fonctionnaires traitent encore des dossiers papier. »

– Charles Séguin, Spousal Sponsorship Advocates

 

“J’espère que Mme Nadine Girault, ministre de l’Immigration du Québec, écoutera enfin le cri du cœur des familles québécoises séparées injustement. J’exhorte le ministère de l’Immigration du Québec à rétablir et à respecter les délais de 25 jours pour le traitement des Certificats de sélection du Québec pour la réunification familiale. Ce programme permet non seulement de réunir les familles, mais c’est également un excellent outil d’intégration des personnes immigrantes. »

– Andrés Fontecilla, député de Laurier-Dorion et porte-parole de Québec solidaire en matière d’Immigration

 

“Nous appuyons les demandes du groupe « Spousal Sponsorship Advocates » dirigé vers les gouvernements fédéral et provincial. Nous comprenons la portée de la réglementation en place, mais le caractère exceptionnel, consécutif à la pandémie, appelle à un assouplissement des règles lorsque des enjeux de nature humanitaire sont soulevés. Je crois que c’est le cas en matière de réunification des familles. Conséquemment, un assouplissement des règles nous apparaît tout à fait justifié et nécessaire.

– Gaëtan Barrette, député de La pinière et porte-parole du Parti libéral du Québec en matière d’Immigration

 

« Bien que nous sachions que le gouvernement a dû mettre en place des mesures à cause de la crise sanitaire, il y a des limites à faire attendre ces gens trop longtemps. On demande au gouvernement d’assouplir les règles pour ces familles. Il est temps de les traiter avec respect et dignité. »

– Alexandre Boulerice, député de Rosemont-La Petite-Patrie et porte-parole du Nouveau Parti Démocratique

 

« Les gouvernements Québécois et Canadiens doivent immédiatement saisir l’urgence des dossiers de parrainage familiaux. Nous leur demandons de faire preuve d’humanité et d’être à l’écoute de leurs citoyennes et citoyens. Les solutions sont sur la table du gouvernement : il est urgent d’agir !

– Claire Launay , Le Québec c’est nous aussi

 

Renseignements :

Misha Pelletier, 514-677-4954

Communiqué de presse: Journée d’actions contre la réforme de l’immigration

Communiqué de presse: Journée d’actions contre la réforme de l’immigration

MONTRÉAL, le 27 juin 2020 /CNW Telbec/ – Plusieurs groupes étudiants, syndicaux et communautaires organisent conjointement une Journée d’actions, dont un grand rassemblement à Montréal, pour revendiquer un système d’immigration du Québec inclusif et dénoncer notamment les modifications au Programme de l’expérience québécoise (PEQ).

 

 

Les demandes
Selon ces organisations, la nouvelle mouture proposée par le projet de règlement va à l’encontre tant des intérêts des Québécoises et Québécois que des intérêts des candidates et candidats à l’immigration. Les organisations dénoncent particulièrement 

1) le prolongement des années d’expérience requise, 

2) l’exclusion des emplois peu qualifiés, 

3) l’allongement du délai de traitement et 

4) l’introduction d’exigences linguistiques pour la conjointe ou le conjoint. 

 

Elles demandent également 

4) le rehaussement du seuil d’immigration et 

6) la consultation sur tout projet pilote. Ces six revendications sont précisées dans un communiqué commun, appuyé par 38 organisations (en date du 25 juin).

 

 

Le communiqué et la liste des groupes signataires sont accessibles à :
https://nonnouveaupeq.blogspot.com/2020/06/communique-commun-contre-la-nouvelle.html 

 

 

Le rassemblement à Montréal

Lieu de rassemblement :

Parc Mont-Royal (4060, avenue du Parc, Montréal)

Début de rassemblement :

10 h

Prises de parole :

10 h 30 à 11 h 15, au Pavillon Mordecai Richler

Marche :

11 h 30 vers le bureau du cabinet du premier ministre

Porte-paroles :

Thibault Camara (Le Québec c’est nous aussi)

 

Denis Bolduc (secrétaire général, FTQ)

 

Émilie Bouchard (coordonnatrice, TCRI)

 

Caria Trigoso (étudiant international, Université McGill)

 

Donalee Martinez (conducteur de camion migrant)

Entrevues des porte-paroles :

10 h à 10 h 30, Monument Sir George-Étienne Cartier

 

Les activités dans d’autres régions

Manifestation à Québec

Manifestation à Trois-Rivières

Manifestation à Sherbrooke

Des activités peuvent être organisées également à Rimouski et à Rouyn-Noranda.

 

Les citations

« Plusieurs générations d’immigrations ont enrichi et fait du Québec un endroit qu’on aime ; il est difficile de penser que nous pourrons sortir de la crise de la COVID-19 sans eux. Cette réforme est regrettable à la fois pour ces personnes qui pensaient construire un avenir ici, et pour la province, qui se prive du meilleur programme d’intégration et d’attraction que le Québec a connu. »

–  Thibault Camara, instigateur du mouvement Le Québec c’est nous aussi

 

 

« Pour la FTQ, le PEQ doit demeurer une voie rapide et accessible à la résidence permanente. On doit s’interroger sur l’impact qu’il aura, notamment sur le délai de traitement, l’allongement de la durée de l’expérience de travail, qui passe d’un à trois ans selon le cas, avant de l’appliquer. Par cette action, le gouvernement risque de décourager des candidats à la résidence permanente déjà intégrés à la société québécoise, et ainsi les inciter à quitter vers une meilleure terre d’accueil. »

–  Denis Bolduc, secrétaire général, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

 

 

« La TCRI est inquiète par la tendance du gouvernement à favoriser l’immigration temporaire tout en réduisant les chances d’accéder à la résidence permanente. La nécessité d’offrir un projet de vie viable aux personnes immigrantes et à leur famille afin qu’elles restent au Québec ne peut être négligée dans la réforme du PEQ. »

–  Yann Hairaud, coprésident, Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI)

 

 

« Le PEQ fait partie intégrante du projet de vie de plusieurs étudiants et étudiantes 

qui ont choisi le Québec pour ses avantages. Il est odieux de modifier les règles du jeu au milieu de leur parcours et de leur ajouter, en plus des années d’études nécessaires à l’obtention de leur diplôme, une année complète (minimum) de travail pour prouver leur inclusion à la société québécoise. » 

 

–  Caria Trigoso, étudiante internationale à l’Université McGill

 

« Nous, les camionneurs, avons travaillé sans arrêt tout au long de la crise pandémique, et notre employeur veut aussi nous retenir de façon permanente. Le Québec a besoin de nous, et nous voulons nous installer ici et continuer de contribuer au Québec. Il nous faut un système d’immigration juste et inclusif. »

–  Donalee Martinez, conducteur de camion, travailleur étranger temporaire

 

Groupes organisateurs

  1. Mouvement Le Québec, c’est nous aussi
  2. Centrale des syndicats démocratiques (CSD)
  3. Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
  4. Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI)
  5. Confédération des syndicats nationaux (CSN)
  6. Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN)
  7. Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
  8. Conseil régional FTQ Montréal métropolitain (CRFTQMM)
  9. Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI)

 

SOURCE FTQ

 

 

Renseignements: 

Jean Laverdière (FTQ), 514 893-7809, jlaverdiere@ftq.qc.ca; 

Émilie Bouchard (TCRI) : 514 272-6060, poste 202, bouchard@tcri.qc.ca; 

Cheolki Yoon (CTI), 438 837-7067, cheolki.yoon@yahoo.com; 

Fanny Lemaire (Le Québec, c’est nous aussi), 514 886-9331, fannyplemaire@gmail.com

 

 

Liens connexes

http://ftq.qc.ca/

Lettre ouverte: La réforme du PEQ nous concerne tous

Lettre ouverte: La réforme du PEQ nous concerne tous

La pandémie a touché tout le Québec, mais la nouvelle mouture du Programme de l’expérience québécoise (PEQ), annoncée jeudi dernier par Simon Jolin-Barrette, vient donner le coup de grâce à des dizaines de milliers d’immigrants et dévoile une vision inquiétante pour l’avenir du Québec.


Puisque le diable est dans les détails, allons à sa rencontre.


Dans cette nouvelle mouture du PEQ, il sera demandé d’un à trois ans d’expérience professionnelle à tout diplômé du Québec avant de pouvoir présenter une demande de résidence permanente.


Pourtant, en fonction du diplôme obtenu, la durée d’expérience professionnelle requise pourra dépasser celle du permis de travail délivré à la fin du diplôme ; il sera donc très compliqué pour ces étudiants de rester au Québec après leurs études.

 

De plus, cette réforme place le Québec au même niveau que les autres provinces, où une année d’expérience professionnelle est déjà requise avant de faire une demande de résidence permanente.


Le Québec pouvait se targuer d’être une province où il était plus facile de s’installer après ses études, ce ne sera désormais plus le cas. Pour le Québec, cela a des conséquences bien concrètes : ses établissements d’éducation perdront soudainement leur avantage compétitif.


Un nombre peu négligeable de cégeps et d’universités sont en partie financés par les droits de scolarité élevés que paient les étudiants étrangers. Nous pensons particulièrement aux cégeps en région et à tous les Québécois qui les fréquentent, pour qui les possibilités en éducation pourraient diminuer, en même temps que le nombre d’étudiants internationaux dans la province. Ces derniers auraient avantage à choisir d’autres provinces, qui profiteraient de leur expertise.


Les talents internationaux


Pour les travailleurs, le tableau est encore plus sombre. Là où le reste du Canada demande un an d’expérience professionnelle (voire moins, dans certaines provinces) avant de pouvoir faire une demande de résidence permanente, le Québec demandera désormais trois ans.


Pourtant, la plupart des permis de travail ouverts ne couvrent même pas cette durée.


Pour obtenir trois ans d’expérience, il faudrait systématiquement passer par un permis de travail fermé. Ces permis sont rares et demandent beaucoup de temps et d’argent à l’employeur, représentant donc un frein important à l’attraction des talents.


De plus, ces permis empêchent les travailleurs de changer d’employeur ou de quitter un emploi, sous peine de devoir quitter le pays ; les abus liés à ces permis sont très documentés.


Avec cette réforme du PEQ, le Québec se priverait, pour les prochaines années au moins, de milliers de travailleurs qualifiés.


Ces travailleurs iront là où ils pourront obtenir un statut moins précaire, c’est-à-dire dans n’importe quelle autre province du Canada.


Le Québec se priverait également de milliers de travailleurs que nous qualifions d’essentiels depuis plusieurs mois. En effet, les personnes ayant des emplois des catégories C et D ne seront plus admissibles au PEQ. La pandémie a prouvé au gouvernement que ces travailleurs doivent être davantage valorisés.


Pourtant, il décide de ne pas leur ouvrir ses portes.


Nous sommes à une période charnière de notre histoire, après une pandémie qui a remis de nombreux compteurs à zéro. C’est le moment idéal, pour nous tous, de réfléchir au Québec de demain.


Plusieurs générations d’immigrants ont enrichi et fait du Québec un endroit qu’on aime ; il est difficile de penser que nous pourrons sortir de la crise de la COVID-19 sans eux. Cette réforme illustre une vision peu ambitieuse de l’avenir de notre province. C’est donc ça, la « nouvelle normalité » ?


* Signataires : 

Claire Launay, conseillère associée en affaires publiques, arrivée au Québec en 2011 ; 

Thibault Camara, scientifique de données, arrivé au Québec en 2014 ; 

Clément Sageste, comédien et étudiant en photographie, arrivé au Québec en 2015 ; 

Fanny Lemaire, architecte, arrivée au Québec en 2018 ; 

Aurélie Bellisi, recherchiste et réalisatrice, arrivée au Québec en 2018

Cosignataires : Catherine Fournier, députée de Marie-Victorin, née au Québec ; Andrés Fontecilla, député de Laurier-Dorion, arrivé au Québec en 1981 ; 

Julius Grey, avocat, arrivé au Québec en 1957 ; 

Noémie Veilleux, présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec, née au Québec ; 

Jade Marcil, présidente à Union étudiante du Québec, née au Québec ; 

Bochra Manaï, docteure diplômée de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) et professionnelle du communautaire, arrivée au Québec en 2009 ; 

Cheolki Yoon, Centre des travailleuses et travailleurs immigrants (CTI), arrivé au Québec en 2011 ; 

Simon Telles, président de Force Jeunesse, né au Québec


NOTES

1: Exemples d’emplois de niveau de compétence C : réceptionniste de bureau, commis à la saisie des données, assistant de bibliothèque, facteur, assistant dentaire, aide-infirmier, gardien d’enfant en milieu familial, aide-enseignant au niveau primaire et secondaire, barman, serveur d’aliments et de boissons, réceptionniste d’hôtel, guide touristique, manutentionnaire, conducteur de camions…

2: Exemples d’emplois de niveau de compétence D : caissier, préposé de station-service, serveur au comptoir, portier d’hôtel, nettoyeur d’hôtel, manœuvre à la démolition, aide-mécanicien, manœuvre de travaux publics, aide-déménageur, manœuvre à la récolte, aide-jardinier, manœuvre de mine, manœuvre de l’exploitation forestière, manœuvre en métallurgie, nettoyeur de machines textiles , empaqueteur d’aliments congelés…

Communiqué de presse: Plusieurs organisations joignent leurs voix contre la réforme du PEQ

Communiqué de presse: Plusieurs organisations joignent leurs voix contre la réforme du PEQ

Montréal, le 6 juin 2020- Le Conseil régional de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) Montréal-Métropolitain, Andrés Fontecilla député de Laurier-Dorion, le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI), la Maison des Amériques, Debout pour la Dignité, Paroles d’excluEs et l’Association pour la défense des droits du personnel domestique (ADDPD) joignent leurs voix au mouvement citoyen Le Québec c’est nous aussi, contre les modifications du Programme de l’Expérience Québécoise (PEQ) annoncées le 28 mai par Simon Jolin-Barrette, ministre de l’immigration, de la francisation et de l’intégration (MIFI). 


UN RASSEMBLEMENT PLACE DES ARTS 

Les six organisations se sont rassemblées à 16h, sur l’Esplanade de la Place des Arts, afin de faire entendre leurs voix et militer pour un Québec inclusif. 


PRINCIPALES REVENDICATIONS 

● Cette réforme est discriminatoire : elle crée plusieurs classes d’immigrant.es avec des droits différents au Québec et dévalorise à tort les travailleurs.ses en emploi C & D. En effet, celles et ceux qui se verront non-éligibles au PEQ avec cette réforme sont qualifiés de travailleurs.ses essentiels et comblent des positions-clés dans les régions. 

● Les travailleurs étrangers iront s’établir ailleurs au Canada, aggravant la pénurie de main d’oeuvre au Québec. Cette réforme du PEQ demande 36 mois d’expérience professionnelle au Québec avant de pouvoir faire une demande de résidence permanente, là où les autres provinces n’en demandent que 12. 

● L’exigence des 36 mois multipliera les recours aux permis de travail temporaire fermés, associés à des abus très documentés. 

● Aucune expérience de travail plus longue que la validité des permis ne doit être exigée. Avec cette réforme, l’expérience professionnelle requise pour un.e diplômé.e est plus longue que celle autorisée par le permis de travail post-diplôme délivré pour certaines formations. 

● Cette réforme poussera les étudiants.es à s’établir ailleurs au Canada, ce qui aura des conséquences importantes pour le financement des institutions d’éducation québécoises. 

● Le gouvernement québécois doit ouvrir des négociations avec le gouvernement fédéral afin que les étrangers.ères travaillant au Québec, temporairement ou dans un but d’établissement permanent, ne soient plus forcées à être employés sous permis de travail fermés, qui facilitent les abus de droits par les employeurs et imposent une pression à la baisse sur les conditions de travail des Québécois.es. 


CITATIONS 

« Pour le conseil régional de la FTQ Montréal métropolitain, le PEQ doit demeurer une voie rapide et accessible à la résidence permanente et un outil d’intégration à la société québécoise. On doit s’interroger sur l’impact qu’aura, notamment sur le délai de traitement, l’allongement de la durée de l’expérience de travail, qui passe d’un à trois ans selon les cas, avant de l’appliquer. Par cette action, le gouvernement risque de décourager des candidats à la résidence permanente déjà intégrés à la société québécoise, et ainsi les inciter à quitter vers une meilleure terre d’accueil », a déclaré le président du conseil régional de la FTQ Montréal métropolitain Marc-Édouard Joubert. 


« Les personnes immigrantes ne sont pas des pions qu’on peut utiliser comme on veut. Précariser davantage les immigrantes et les immigrants en mettant plus de barrières à l’accès à un statut permanent, fermer nos portes à ceux et celles qu’on appelle nos « anges gardiens », les maintenir dans l’incertitude pendant trois ans, c’est freiner le développement de la société québécoise. Le ministre n’est pas en train de créer des meilleurs immigrants: il est en train de nous priver de néo-Québécois qui sont déjà intégrés ici et qui contribuent énormément à la construction du Québec de demain », a rappelé Andrés Fontecilla député de Laurier-Dorion. 


« L’adoption de la nouvelle mouture du PEQ endommagerait le projet de vie d’un grand nombre de personnes et brisera leur long espoir, en confinant des étudiantes et étudiants internationaux et des travailleuses et travailleurs étrangers plus longtemps dans une précarité et en privant les travailleuses et travailleurs dits « peu qualifiés » de l’accès à la résidence permanente. À la suite du changement du Programme régulier des travailleurs qualifiés de l’an dernier, ces modifications du PEQ rendront l’immigration plus difficile au Québec qu’au reste du Canada et mettront fin à l’image du Québec comme une société ouverte à l’immigration », a ajouté Cheolki Yoon, membre du centre des travailleuses et travailleurs Immigrant-e-s. 


« C’est une blessure au sentiment d’appartenance des individus qui ont choisi le Québec comme terre d’accueil. La réforme du PEQ, qu’on nous impose aujourd’hui, n’est pas une solution issue d’une réflexion collective ni une solution pour notre relance économique; pour la Maison des Amériques. La réforme du PEQ est un message clair pour les minorités : on ne sera jamais consulté lorsqu’il viendra le temps de choisir notre avenir », a mentionné Pablo Luna Triana, président de la Maison des Amériques. 


« Debout pour la Dignité appuie les revendications du mouvement Le Québec c’est nous aussi, qui constate une évidente précarisation des étudiants étrangers par le gouvernement Legault qui n’a pas respecté les engagements de l’État québécois à leur endroit. Trop, c’est trop », a conclu le Dr Wilner Cayo, président de Debout pour la Dignité. 


« Nous devons être solidaires des plus précarisés du système d’immigration, car il est un assaut à la dignité humaine, qui se perpétue avec le racisme systémique » a signalé Bochra Manai coordonnatrice de Paroles d’excluEs. 


« Les travailleurs étrangers en emploi de catégorie C ou D, tels que les individus employés à titre d’aides soignants à domicile, travailleurs agricoles, travailleurs en usine agro-alimentaire et autres travailleurs par ailleurs typiquement qualifiés d’essentiels, se verront désormais refuser d’emblée l’accès au statut permanent au Québec. Aussi, les diplômés professionnels se verront imposer un statut légal précaire plus longtemps et donc un parcours migratoire plus dangereux et incertain que les autres diplômés. Ces deux mesures d’exclusion en particulier sont illégales en vertu de la Charte québécoise, qui interdit à l’État de discriminer les individus en fonction de leur conditionsociale- qui inclut le niveau de formation et type d’occupation », a précisé Eugénie Depatie-Pelletier, docteure en droit et directrice générale de l’Association pour la défense des droits du personnel domestique de maison et de ferme. 


« Cette réforme est une claque à la diversité et à l’inclusion, plus nécessaire que jamais dans ces temps difficiles. Mais cette réforme est surtout le signe que le Québec se ferme à l’innovation, dont l’immigration est un élément indispensable », a affirmé Thibault Camara, du mouvement Le Québec, c’est nous aussi. 


À PROPOS DE LA FTQ 

La FTQ est la plus grande centrale syndicale au Québec; elle représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses. 


À PROPOS DU CTI 

Le Centre de Travailleurs et Travailleuse Immigrant-e-s (CTI) défend les droits des immigrant-e-s dans leurs lieux de travail et se bat pour la dignité, le respect et la justice. 


À PROPOS DE LA MAISON DES AMÉRIQUES 

La Maison des Amériques est un espace de rencontre pour la communauté latino-américaine au Québec et pour toutes les personnes désirant être en contact avec celle-ci. La Maison des Amériques offre à la fois de l’orientation sociale, des activités culturelles et du développement d’affaires, dans une ambiance chaleureuse et avec une approche personnalisée et diversifiée en un seul lieu. 


À PROPOS DE DEBOUT POUR LA DIGNITÉ 

Debout pour la dignité est un organisme à but non lucratif qui regroupe et mobilise des minorités visibles, rassemble les ressources humaines et matérielles et, les organise, afin de construire des communautés solidaires et fortes débordant d’opportunités pour toutes et pour tous et favorisant une plus grande égalité des chances en améliorant les conditions de vie des personnes en situation de vulnérabilité. 


À PROPOS DE ANDRÉS FONTECILLA 

Andrés Fontecilla- député de Laurier-Dorion et porte-parole de Québec solidaire en matière en matière d’immigration, de diversité et d’inclusion. 


À PROPOS DE PAROLE D’EXCLUES 

Parole d’excluEs est un organisme à but non lucratif qui lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale à travers la prise de parole, la mobilisation et l’accompagnement de démarches citoyennes pour développer des actions collectives et transformatrices visant à améliorer les conditions de vie. 


À PROPOS DE L’ADDPD 

L’Association pour la Défense des Droits du Personnel Domestique de maison et de ferme(ADDPD/ARHW) est un organisme communautaire sans but lucratif fondé à Montréal en 1975. L’ADDPD se mobilise pour défendre les droits fondamentaux, et notamment le droit de changer librement d’employeur, pour toutes les personnes au Québec et ailleurs au Canada employées à titre d’aide à domicile ou de main-d’oeuvre agricole au sein de la résidence ou sur le terrain privé de son employeur. 


À PROPOS DE LE QUÉBEC C’EST NOUS AUSSI 

Le Québec, c’est nous aussi est un mouvement citoyen non-partisan, qui regroupe immigrants et Québécois dans une lutte commune pour un Québec inclusif et dynamique.


SOURCE : Le Québec, c’est nous aussi 


Renseignements : Fanny Lemaire 514-886-9331 fannyplemaire@gmail.com